Enfin le palais est en vue. Déjà trois jours qu'il a envoyé le message, déjà trois jours qu'il est parti. Les chevaux commencent à fatiguer, trois jours de route avec si peu de repos.
Il va enfin pouvoir revoir son père et surtout pouvoir, enfin, se reposer un peu.
Plus il approche, plus la peur lui sert les entrailles. La peur de revoir son père, la peur de le voir changer, bien sur en dix ans il a du vieillir.
Il dépose son cheval à l'écurie. Un page est parti prévenir son père qu'il venait d'arriver. Il respire profondément puis prend la direction de la salle principale.
Il se tient droit et fier, les esclaves qui le croisent, s'inclinent pour le saluer et les femmes murmurent sur son passage.
Avant de pousser la porte, il remet sa cape et ses habits en place, puis pousse les portes de la salle principale. La musique d'une harpe parvient à ses oreilles.
Son père se lève de son trône et le serre dans ses bras :
- Bienvenu à la maison, fils !